Saturday, October 11, 2008

Portraits

-Allen Ginsberg



- Wajdi Mouawad

Wednesday, June 4, 2008

Déjeuner sur l'herbe




Manet citait.
En citant Manet, il semblait important d'expliciter cet aspect de reprise, ou d'emprunt, du motif pictural, celui de la position corporelle assise avec le coude sur le genou et le point au menton, que l'artiste s'appropriait déjà. Ainsi l'extrait textuel tirée du numéro 63 de la revue Esse, arts et opinions, réfère littéralement à cette idée de citation. Aussi, le choix ici d'un texte portant sur l'esthétique relationnelle, cherche à rappeller d'abord la situation d'interraction des personnages du tableau orignal de Manet, mais vise également à l'expérimentation du propos dont il est question, soit de l'échange social qui advient autour d'une oeuvre dite d'art.

Monday, May 26, 2008

Tout amour est puissant

Intervention d'Andrea Cavagnaro à la Mission communautaire Mile-End
99, rue Bernard Ouest, Montréal
Présenté par DARE-DARE, centre de diffusion d'art multidisciplinaire de Montréal




Nappe de table et motif de fruits comme tissus d’habillement immobilier; esthétisme Kitsch, mais aussi relationnel : Tout amour est puissant, d’Andrea Cavagnaro cherche à problématiser la dichotomie entre l’espace public et privé tout en incitant à une réflexion quotidienne sur l’échange et le partage, sur l’excès et la carence.

Échelonné du 5 au 23 mai 2008, l’œuvre a prit forme dans un travail progressif nécessitant de la part de l’artiste une minutie propre aux techniques du design vestimentaire. Dans un processus nécessitant des observations, des calculs, des consultations avec le Service de préventions des incendies ainsi que des ajustements aux intempéries, l’intervention en est venue à terme après avoir recouvert la façade de la Mission communautaire du Mile-End avec de la nappe de table. Telle une névrosée, explique-t-elle métaphoriquement, il s’agit d’abord d’annoter les moindres détails dans un petit carnet, ainsi que différentes réflexions qui en découlent. C’est ainsi que, ruban à mesurer au cou, elle se penche ensuite sur le médium de la nappe de table en vinyle afin de lui donner une coupe sur mesure. Bien entendu, chaque pièce nécessite son propre patron.

Autodidacte et formée par un passage à l’université de Buenos Aires en design industriel, Cavagnaro a travaillé dans l’industrie de la mode et du cinéma. Elle s’est d’ailleurs approprié les instruments, matériaux et procédés propres à ces disciplines pour mettre en œuvre dans des villes d’Amérique du sud des interventions publiques utilisant divers tissus et textiles. En 2002, appelée par l’assemblé du quartier Palermo de Buenos Aires, elle a sortie sa pratique du contexte de galerie afin de redéfinir l’environnement social de l’après crise socio-économique en Argentine. L’esthétisme et les matériaux adoptés cherchent, depuis lors, à déstabiliser, voire détourner, l’imagerie urbaine du quotidien. Cavagnaro affirme que l’image est la clé à la subjectivité des individus et qu’en modifiant les habitudes visuelles, les réactions s’avèrent multiples et spontanées. Ses œuvres font appels à l’intimité de quiconque les aborde, tout en problématisant les questions d’ordre social et politique.

À propos de l’art public, l’artiste soutient l’idée où il s’agit d’un art qui pose un paradigme différent, une approche divergente du concept d’exposition tout en proposant une relation distincte entre les créateurs et la communauté. Décidément, si l’on retient les mots de Nicolas Bourriaud, « l’art est un état de rencontre [1]». Ainsi, lorsque Cavagnaro réalise Tout amour est puissant, en collaboration avec la Mission communautaire du Mile-End, le contexte dépasse la simple fonction de canevas. L’œuvre interpelle d’abord les passants et le public en aguichant l’œil. En général, on aime. On sourit, on regarde longtemps et on en parle. Une dame du quartier avoue même n’avoir jamais remarqué le lieu avant l’intervention. Cela permet ainsi de réfléchir non seulement sur nos habitudes visuelles, mais aussi sur l’environnement même de l’œuvre et de la Mission. Celle-ci est maintenant couverte de motifs de fruits aux teintes variant entre l’orangé, le brun et le vert, rappelant son rôle, soit celui, entre autre, de procurer de la nourriture à ceux dans le besoin tout en créant un lieu de rencontre quotidien, comme le fait la table à manger. L’intérieur abrite également une production artistique reliée à l’œuvre comme des tables recouvertes des mêmes motifs qu’à l’extérieur ainsi que certains collages de matériaux similaires épelant des mots qui rappellent les caractéristiques de l’interaction.

En abordant la réflexion sur le contexte, on notera alors l’énergie positive que l’on retrouve au sein de l’organisme. La relation générée par l’amour de son prochain relie les intervenants bénévoles aux différents citoyens qui font appel à leurs services et se reflète dans l’amour du partage et de l’échange. Tel un potlatch chez les Premières nations, l’environnement direct de la Mission est, grâce à l’amour, dynamiquement puissant dans la mesure où le troc et les services sont produits en échange ouvert. Cependant, le sens de la phrase où « tout amour est puissant » contient également un propos politique dans la mesure où l’existence de la Mission évoque en elle-même les inégalités qui subsistent dans le monde du capitalisme.

En somme, l’œuvre de Cavagnaro s’inscrit surtout dans un rapport quotidien avec les passants, ce qui rappelle aussi les mots de Marie Fraser où «être mobile instituerait donc aujourd’hui un autre rapport aux territoires de l’art, jouant subtilement à déplacer les frontières entre lieu et non-lieu. [2]»

mai 2008

[1] Nicolas Bourriaud, Esthétique relationnelle, Dijon, Presses du réel, coll. Document sur l’art, 2001, p.18.

[2] Marie Fraser, « Des lieux aux non-lieux – de la mobilité à l’immobilité », Lieux et non-lieux de l’art actuel, Montréal, Éditions Esse, 2005, p. 167.



création d'Andréa Cavagnaro
Du 5 au 23 mai 2008
Vernissage à la Mission communautaire du Mile-End
Vendredi 23 mai de 16h à 20h
Démontage
Jeudi 30 juin 2008
Présenté par DARE-DARE dans le cadre de dis/location: projet d'articulation urbaine

Renseignements
www.dare-dare.org
andreacavagnaro.blogspot.com

Monday, May 12, 2008

"In situ" de L'atelier de l'artiste


3 mai 1986 - 3 mai 2008

Une pièce vide, presque white cube, amménagée au gré de l'espace et des oeuvres.
Si Courbet s'immisce à sa peinture et à son environnement,
ici l'environnement s'immisce à son envrionnement, puis à l'artiste.
Oeuvre à caractère subjectif, mais qui cherche à interpeller le public.
Lieu de happening et de performances, la musique du bruit, le regard présent.




Cartel
L'Atelier de l'Artiste
Samedi le 3 mai 2008, Laval, Qc, résidence personelle





Détails du lieu








Monday, March 24, 2008

Sculpture, style architexture



...l'objet est signalé






Vernissage demain 16h heures tappantes

Vernis Sage au ras du 5", rue Ste-Catherine, le National, Montréal - durant l'assemblée générale de l'Association Facultaire des Étudiants en Arts de l'UQÀM.

On constatera en effet un certain relief topographique au sein de l'instant d'obersavation, la nomenclature retiendra son souffle.


Sculpture, style architexture.
ou le happening invisible, style - u n d e r g r o u n d -

Saturday, March 22, 2008

Étude

Étude pour fond d'horizon blanc
















Structure, certe, mais modulatoire et peut-être sonore.
Étude minimaliste, hommage à Donald Judd, tissu matériel, questions sur la forme.

Tuesday, March 18, 2008

Le tangible et l'illusion [ version : subjectif ]

Si la toile est un médium particulier, la voici qui se met en image, figurée et déconstruite. Sur fond d'ouverture ou de profondeur abstraite, le dessin illusoire s'impose comme problématique, mais aussi comme guide.

L'arrière plan de cette forme, plus ou moins figurative, est ici affirmé comme objet. L'objet est artifice, vernis, pris au sérieux.

Cependant, à part entière, il agit aussi comme profondeur illusoire et écran paranoïaque artificiel auquel le dessin, superposé, vient créer un détachement avec l'approche contemplative. L'introduction de la perspective vient d'abord déstabiliser la planéité matérielle de la toile pour ensuite évoquer un discours sur la troisième dimension.

Cette dimension, figurative, évoque le langage plastique d'une toile blanche et incite également à l'illusion d'une forme post-minimaliste. Outre les lignes obliques qui accusent la perspective, le cercle noir au centre de la figure blanche représente un élément important figurant comme "trou" dans la surface. Ce dernier n'a recours qu' à une simple illusion d'optique, complète, créée par la bidimensionnalité. Cette problématique de la troisième dimension picturale peut éventuellement faire référence à notre propre environnement concret. Ce serait par le concept de l'idée que la forme s'inscrit dans l'espace qu'occupe l'objet-artifice vernis et sérieux.

D'une facture ébauchée, les traces blanches qui s'échappent de la forme exposent leur propre matérialitée, liant l'illusion à la réalité. De la scène à la mise en scène.

Tout ce rapport avec l'image devient toutefois dénaturé dans le cadre de l'image cybernétique. Faisant face à une représentation numérique, l'approche de l'objet se transforme, celui-ci étant devenu une image qui devient elle-même une idée*.

Cette idée occupe-t-elle un espace tangible?
Ou ne retroune-t-elle pas d'où elle est né, dans l'imaginaire.


_______________________________________________________
* Kosuth, "Art After Philosophy" l'art conceptuel, une perspective, catalogue d'exposition, Paris, Musée d'Art Moderne de la Ville de Paris, 1989, p.236-241


Monday, March 17, 2008

( In situ ) de l'image.


Structures, toujours, mais aussi épopée automatiste. Vue par un cyclope, Claude Gauvreau en l'occurence, la matière est maitresse, la forme est matière.


La bidimentionalité est aussi à l'épreuve, revenant un peu en arrière dans le temps, démystifiant un certain art abstrait. En parrallèle, dans une pratique éphémère, en transformation, la mise en marche d'un questionnement sur l'urbanité dans un contexte d'imaginaire, individuel et collectif, s'inscrit dans une optique d'accessibilitée à la pédagogie artistique. Si l'on prend l'exemple de Ciudad - Anomalie de ville, les couleurs primaires servent d'introduction à l'oeil furtif qui, par la suite, s'imbrique à l'image et son contexte.

"C'est comme un in situ de l'image."

L'oeuvre est présentement dans une collection privée.

Sunday, March 16, 2008

Structures


Effet de tergiversation spontanée, lignes acrobates, édification au sein de l'étrange. Les éclairages aux teintes de réverbérations, inconnues ou nébuleuses, convient l'observateur à une comparaison entre les idées matérielles de la surface plane, évoqués chez les immortels modernistes, et le concept d'urbanité, dans sa propre perspective.















Les connections qui peuvent émerger.
Aborder la poésie, la photographie, l'installation, la peiNTuRe, sculpture, le cinéma, la vidéo et le théâtre;

On déclenche une série de questionnement

Prenant racines dans les enjeux culturels et sociaux qui cultivent les différents lieux abordés par l'humain.

Les structures, par exemple en peinture,
Feront non seulement office de pédagogie plastique,
problématisant et exposant à l'observateur la matière et la surface,

Mais seront également des lieux,

créés à l'image de constructions contemporaines, dans leur essence,
Dans leur naissance, c'est-à-dire dans la forme du prisme: Rectangulaire, percé par des "yeux" Ou des trous
Qui laissent appercevoir le fond (brut-naturel-fondamental-existenciel) de la toile.

Les constructions qui ponctuent l'imaginaire, Pictural ou réel, exercent non seulement une ambiguïté dimensionnelle,

Mais aussi une présence U R B A I N E sur décor surréel.


D'emblée, la dichotomie, entre réel et imaginaire, s'impose.